Alternatives végétales potentielles pour le Bisphénol A (BPA)

Le bisphénol A (BPA) est un composé chimique issu de la réaction entre deux équivalents de phénol et un équivalent d’acétone, dont la toxicité sur le corps humain est en débat.
Le bisphénol A est utilisé à l’heure actuelle comme monomère pour la fabrication industrielle par polymérisation de plastiques de type polycarbonate et de résines époxy.
Il est également utilisé comme antioxydant dans les plastifiants et le PVC, et comme inhibiteur de polymérisation dans le PVC.
Les polycarbonates sont très largement utilisés dans des produits de consommation courants depuis les lunettes de soleil et les CD jusqu’aux récipients pour l’eau et la nourriture.
Le bisphénol A est suspecté d’être un perturbateur endocrinien œstrogéno-mimétique capable de se lier au récepteur α des œstrogènes. Cependant , il a été démontré que son action serait environ 1 000 fois inférieure à celle de l’œstradiol, mais il est très présent dans notre environnement (environ trois millions de tonnes de BPA sont produites chaque année dans le monde) et dans le corps humain.
Compte tenu de cette problématique, et malgré son intérêt industriel, des recherches sont actuellement en cours pour essayer de la remplacer.
Veuillez trouver en PJ une synthèse sur les remplaçants végétaux potentiels pour ce produit : VEGEREACH_No5_BPA_diffusable

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Laurent WAUQUIEZ et Eric BESSON annoncent les résultats de l’appel à projets éco-industries 2011

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Laurent WAUQUIEZ, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Eric BESSON, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, annoncent la sélection de 23 projets de recherche et développement (R&D) portant sur les écotechnologies, notamment dans le domaine de la prévention, de la mesure et de la lutte contre les pollutions locales (air, eau, sols, déchets…) qui bénéficieront d’aides des pouvoirs
publics.
Afin d’inciter les entreprises des éco-industries à innover dans les écotechnologies, domaine à fort potentiel de croissance industrielle, un appel à projets a été lancé par le Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et OSEO. Il vise à soutenir des projets à fort potentiel économique et environnemental, avec des perspectives de mise sur le marché relativement proches (deux à cinq ans). Cet appel à projets est coordonné avec celui du programme ECOTECH de l’Agence nationale de la recherche (ANR), lancé concomitamment, qui cible les mêmes thématiques mais pour des projets de recherche plus en amont.
L’effort total d’investissement pour ces appel à projets s’élève à 42,4 millions d’euros, l’aide attribuée par le Ministère chargé de l’Industrie s’élève à 7,9 millions d’euros, celle attribuée par l’ADEME à 3,7 millions d’euros et celle attribuée par l’ANR à 11 millions d’euros.
Au total, 91 projets auront été retenus à l’occasion des trois appels à projets éco-industries 2009, 2010 et 2011, soit un investissement total en R&D de 150 millions d’euros.
Parmi ceux-ci, RESCOLL s’est vu financer 2 projets de R&D : en 2009 le projet ECOWINDAR qui vise le recyclage dans le domaine automobile et cette année le projet NEOLIGNOCOL qui a pour objectif la mise au point d’un éco-liant pour la fabrication de panneaux de bois.

Pour télécharger la liste des projets financés : resultats-aap-eco-ind2011

NEOLIGNOCOL : fabrication de panneaux de particules sans formol

Entre cinq et six millions de tonnes de colles  à base de formaldéhyde sont utilisées en Europe chaque année rien que pour la production de panneaux de particules à base de bois. Cependant, les travaux exposés au formol (ou formaldéhyde) sont réglementairement considérés comme potentiellement CMR (cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction). Cette situation impose de très fortes contraintes à l’industrie des panneaux qui se verra, à terme, obligée d’éliminer totalement cette substance des formulations des colles. Ceci risque d’affaiblir considérablement la compétitivité de cette filière.
Le projet NEOLIGNOCOL poursuit l’objectif de préparer la substitution des colles issues de la chimie du formaldéhyde par des résines à base de lignines issues des matières extractibles de la biomasse (bois, pailles,…) et des sousproduits de l’industrie papetière, tout en maintenant les propriétés requises pour les panneaux de particules.

Le consortium du projet NEOLIGNOCOL comporte la diversité de partenaires nécessaire au bon déroulement du projet, depuis la recherche académique (LCPO) jusqu’à la réalisation des essais industriels (KronoFrance, Rolpin) en passant par ces centres technologiques (FCBA, RESCOLL), voire même, par la présence active du syndicat professionnel du secteur (UIPP : Union des Industries du Panneau de Process), la diffusion de la technologie auprès de l’ensemble de la profession en France. L’UIPP est le représentant français au syndicat professionnel  européen, ce qui devrait permettre une très large application industrielle des développements réalisés.
NEOLIGNOCOL est un programme financé par la DGCIS dans le cadre de l’Appel à Projets Eco-Industries.
Pour plus d’infos : camille.demaille@rescoll.fr

Les utilisations industrielles des cultures: les bioplastiques

A polymer is a substance with a structure formed of many identical small organic molecules bonded together.
A plastic is a synthetic material made from a wide range of organic polymers.
A bioplastic is a plastic made using renewable biomass.
A mixed bioplastic is a plastic derived from both renewable biomass and fossil fuels.
Bioplastics are manufactured using biopolymers which offer a renewable and sustainable alternative to oil-based plastics (petroplastics). Other advantages of bioplastics include novel functional properties and relatively low greenhouse gas (GHG) emissions during manufacture (see table).
Bioplastics can be produced from plant starch, cellulose, lignin (wood), oils and proteins.
Like petroplastics, bioplastics are compounds constructed of linked molecules that form long polymer chains (biopolymers).
Most, but not all, bioplastics can be broken down in the environment by micro-organisms (as part of the ‘carbon cycle’ – see below) in a process called ‘biodegradation’. This process produces carbon dioxide (CO2) and water (H2O) under aerobic conditions or methane (CH4) under anaerobic conditions (in the absence of air) such as in landfill.
Mixed bioplastics are usually biodegradable, but some are not and can be either recycled or processed for energy recovery.
Note that items labeled as ‘biodegradable’ should not be confused with those marked as ‘degradable’. The latter materials break down in the environment by chemical rather than biological means.

Click here to download the complete document: Bioplastics

GREEN FLIGHT CHALLENGE : un seul dossier français retenu

Le Green Flight Challenge est un concours lancé par la NASA et organisé par la CAFE Foundation pour encourager la conception d’avions très peu polluants. Ce défi repose sur l’efficacité énergétique. L’avion biplace présenté devra être capable de voler à une vitesse moyenne minimale de 100 mph (161 km/h) sur une distance de 200 miles (322 km) en consommant moins de 2 gallons (7.57 litres) d’essence.  La consommation doit être inférieure à 2.4 L/100 km
Les autres énergies sont prises en compte avec des coefficients d’adaptation. Le nombre de places à bord intervient dans le score; une vitesse supérieure à la vitesse minimale est également prise en compte dans le score final.
Le Défi du Green Flight Challenge aura lieu du 10 juillet au 17 juillet 2011, au centre d’essai en vol de la CAFE, à l’aéroport Schulz-Sonoma de Santa Rosa, en Californie.
Le Team Brestois GREENELIS a relevé le défi : le dossier de l’avion a été présenté aux organisateurs en Septembre 2009 qui ont retenu le dossier. L’avion GREENELIS consommera moins de 2 L/100 km soit 4 à 5 fois moins que les avions comparables.
Ce prototype exploite un certain nombre de solutions, optimisées pour cette compétition,  allant dans le sens d’un plus grand respect de l’environnement. Afin de respecter l’échéance de juillet 2011, GREENELIS ne s’appuie pas sur des solutions futuristes, mais sur une optimisation poussée des solutions existantes et sur l’utilisation de technologies performantes.
Ainsi, par exemple, pour la fabrication de la structure, on a fait appel à une utilisation :
* optimale du composite carbone époxy
*  du bois (léger, performant et ressourçable)
*  de la fibre de lin et basalte associées à une matrice thermoplastique naturelle
Les compétences techniques de RESCOLL dans le domaine des composites sont mises à profit dans le projet GREENELIS. Nous vous tiendrons informés de l’avancement du projet.

Eco-Conception : l’intégration du plastique dans la démarche d’éco-conception

Les plastiques, souvent critiqués d’un point de vue environnemental, sont devenus un atout majeur lors d’une démarche d’éco-conception. La consommation de pétrole nécessaire à la synthèse des plastiques ne représente que 4 % de la consommation pendant que l’utilisation de ces mêmes plastiques, en remplacement des matériaux traditionnels, permet une économie énergétique de 15%. Cette consommation semble dérisoire lorsqu’on constate que 86% du pétrole consommé est brulé pour produire de l’énergie, soit pour les transports sous la forme de carburant, soit comme combustible pour la production d’électricité.
Ces matériaux, bien qu’issus de ressources fossiles, présentent un certain nombre d’avantages :

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Projet FILTEXCOL : valorisation d’un sousproduit de l’industrie du latex naturel

Les produits à base de polyisoprène naturel sous forme latex -dispersion colloïdale de particules constituées de macromolécules- représentent un marché de 1,3Mt/an. Les deux phases non miscibles -eau et polymère- formant le latex restent en mélange stable grâce aux émulsifiants, lesquels forment un système très complexe dans le cas des latex naturels (LN).
La concentration du LN par centrifugation (1Mt/an monde) pour produire gants chirurgicaux et préservatifs donne un effluent appelé « skim » contenant  5 à 10 % du polyisoprène (PI) initial, conduisant à la dégradation de cette matière première et à la pollution des rivières, à cause de sa récupération ultérieure par un procédé archaïque avec l’acide sulfurique (1kg d’acide concentré / kg de PI récupéré).
Le projet vise un procédé de concentration du skim par ultrafiltration (UF) ou microfiltration (MF), permettant, d’une part, la récupération du PI sous forme de latex concentré utilisable par l’industrie et, d’autre part, la réduction de la demande chimique en oxygène (DCO) ainsi que l’absence de sulfates dans l’effluent (perméat), double problème de la filière.

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Isolants thermiques : comparatif de leurs performances

La qualité d’un isolant ne se limite pas à sa simple conductivité thermique. Le tableau extrait du dossier « Le Guide des isolants », Magazine La Maison écologique n°49, reprend les principaux critères qui permettent un comparatif global en isolation rapportée, consistant à renforcer thermiquement des parois. Ce tableau nous permet de comparer aussi bien les caractéristiques techniques des isolants que leur bilan environnemental. Il permet devalider les matériaux d’isolation présentant le meilleur rapport qualité technique, écologique et coût.
Nous rappelons que les prix sont formulés à titre indicatif et varient d’un fabricant à l’autre.

Télécharger le tableau : Comparatif isolants thermiques

Pour mesurer la conductivité thermique d’un isolant : vincent.palluault@rescoll.fr

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Rescoll présent aux Journées Innovation du Centre de Formation de la Plasturgie

 

Rescoll a participé le 14 septembre dernier à la Journée Innovation organisée par le CFP en collaboration avec l’ARDI Rhône Alpes. Cette journée axée sur l’utilisation des polymères dans les transports a donné lieu a des échanges enrichissants entre les intervenants et le public.

Cette manifestation a permis à Rescoll de restituer à d’éventuels futurs partenaires les résultats obtenus dans le cadre du projet européen ECODISM sur les assemblages collés plastiques-composites. Le produit étudié alors était un hayon hybride (structure en SMC et peau en PP) développé par Plastic Omnium Auto Exterior, également partenaire du projet. Les essais menés ont permis de valider la faisabilité d’un démontage sur commande des différents éléments.

Nombre de modèles à venir intégreront ce nouveau type de hayon, l’intégration d’une technologie de collage réversible pourrait alors apporter une réponse intéressante aux problématiques de maintenance et de fin de vie.

Pour plus de détails:

Journées de L’Innovation (CFP-ARDI RA)

Contact: maxime.olive@rescoll.fr

Bref aperçu sur les agro composites

Aujourd’hui, de nombreux chercheurs s’attachent à trouver une alternative aux produits issus de la pétrochimie. L’objectif est de mettre au point des matériaux bio-sourcés permettant de créer des composites avec une meilleure empreinte écologique. D’ailleurs, la chimie du végétal est l’une des priorités de recherche et développement du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche. Les matériaux agro-composites ou bio-composites connaissent une croissance de l’ordre de 50% par an. S’ils sont pour l’instant minoritaires, ils ouvrent des perspectives à moyen et long terme très engageantes.
L’union des fibres et de la résine
Un matériau agro–composite représente la synergie réussie entre deux matériaux différents. Ce sont en général des fibres et une matrice en plastique ou en résine. Les fibres employées pour l’instant dans l’industrie sont très majoritairement synthétiques (verre, carbone…). Le but est de les remplacer principalement par des fibres naturelles aux très bonnes propriétés mécaniques comme le chanvre et le lin ou encore le bambou. Quant aux résines végétales, ce sont des substances naturelles secrétées par certains végétaux. Pour l’instant, les premières applications concernent des fibres naturelles alliées à des résines synthétiques, à base de polyester ou de polyuréthane. Cependant, des recherches sont à l’œuvre sur des résines dont une partie des composants sont issus des agro-ressources, comme des dérivés des pailles ou des rafles de maïs ou de tournesol. Mais l’un des freins au développement des agro-composites reste le prix : en effet, celui notamment de la fibre de verre reste largement concurrentiel.
Un nombre exponentiel d’applications
Les industriels se montrent de plus en plus intéressés par l’utilisation de fibres naturelles. Les éco composites représentent une solution d’avenir plus durable pour des secteurs comme l’automobile, l’aéronautique, l’ameublement, l’industrie du sport et du loisir…. Parmi les applications les plus récentes, citons les médaillons de portes des Citroën, un vélo, une raquette de tennis Décathlon, une collection de lingerie Rosy…
Les agro-composites prennent aussi place dans le bâtiment, pour des bétons allégés par exemple.

Téléchargez le dossier édité par “Le Lieu du Design” avec la collaboration de RESCOLL : lettre technologique_7