Ecomatériaux : vers un mode de certification alternatif ?

ouateco-contribue-au-developpement-durable-P168536[1]Plusieurs élus se mobilisent pour mettre fin au parcours du combattant que doivent réaliser les entreprises du secteur des écomatériaux pour obtenir la certification de leurs produits innovants. L’idée de créer un mode de certification alternatif fait son chemin, avec l’appui de plusieurs régions dont l’Aquitaine. Une étude va être réalisée sur le sujet. Résultats dans trois à quatre mois.

Limiter le parcours du combattant auquel doivent faire face les entreprises du secteur des écomatériaux. C’est l’objectif que s’est donné un collectif d’élus emmené par Jean-Pierre Dufau, député PS des Landes. Actuellement, ce secteur des écomatériaux ou matériaux biosourcés représente un fort potentiel d'emplois et de développement économique. Le seul secteur de la ouate de cellulose utilisée pour l’isolation a vu sa production décupler en cinq ans, passant de 4.000 à 45.000 tonnes entre 2007 et 2012, avec l’ouverture de cinq usines depuis 2010. Mais les acteurs économiques impliqués sont « pénalisés par le système français existant de certification », expliquent les élus, dans une présentation de leur démarche à la presse le 27 février 2013.

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CORAC et démontabilité des avions

INDAR[1]RESCOLL a été sélectionné dans le cadre de l’appel à projets CORAC Propulsion comme partenaire sur le projet « Dépose de pièce métallique sur composite ». La Feuille de Route PROPULSION est proposée par le CORAC pour accélérer l’intégration des technologies et lever les risques majeurs pour des aéronefs plus propres, plus économes, moins bruyants et encore plus performants.

La démontabilité des assemblages collés est un procédé à fort potentiel de  développement notamment pour des assemblages structuraux en vue d’opération de maintenance, fixation temporaire ou de recyclage. RESCOLL travaille sur le sujet depuis quasiment 10 ans et a notamment financé 2 thèses sur le sujet ayant permis de développer un procédé de démontabilité innovant INDAR déjà éprouvé dans le domaine Aéronautique-Spatial-Défense. Toute cette expérience fait de RESCOLL un acteur incontournable en France sur cette thématique.

Dans le cadre de ce projet CORAC, RESCOLL aura pour mission de développer un procédé de dépose fiable et compatible avec les exigences industrielles aéronautiques.

Atelier Collage et EcoConception: Rendez-Vous l’an prochain?

2_pole_eco-conception[1]Le 21 février, RESCOLL a animé un atelier organisé par le Pole Eco Conception de Saint Etienne. Cette rencontre portait sur la prise en compte de l’éco-conception dans la mise en place et l'emploi d’une technologie de collage. Deux aspects souvent jugés comme incompatibles de prime abord!…

En effet, le panel de techniques d’assemblage dont dispose le concepteur font souvent ombre au collage, souvent considérés comme très impactant environnementalement, par exemple avec l’utilisation de solvant de dégraissage, de colles plus ou moins nocives, ou plus communément du fait de son irréversibilité qui interdit le retraitement en fin de vie…

Ces lieux-communs n’ont fort heureusement plus court aujourd’hui, car les utilisateurs de colle ont maintenant à leur disposition toute une armada de solutions permettant de lever ces verrous:

-colles compatibles surfaces grasses (pas de dégraissage)

-colles biosourcées

-colles hotmelt (en remplacement de colles solvant)

-colles démontables (dont la technologie RESCOLL)

-Etc.

Les discussions entre les différents participants ont permis de croiser les expériences et dresser une liste d’avantages certains du collage en faveur de l’environnement, dont certains sont souvent oubliés… N’utilise-t-on pas la colle pour réparer et prolonger la vie des objets du quotidien?

Cette matinée a ainsi été riche en enseignements et réflexions. La formule pourrait donc être reproduite l’an prochain…

En attendant, RESCOLL continue d’innover et de chercher de nouvelles solutions pour vos problématiques collage.

Plus d’informations sur le collage et l’éco-concpetion (notamment le collage démontable): maxime.olive@rescoll.fr

ETV : RESCOLL prépare son futur rôle de vérificateur des performances environnementales des produits et procédés innovants

17020RESCOLL a lancé la démarche en vue de l’obtention de son accréditation en qualité d’organisme vérificateur des performances environnementales dans le cadre du programme pilote ETV (comme Environmental Technology Verification) qui  vise à mettre en place en Europe un système de vérification des allégations environnementales pour les technologies innovantes du point de vue environnemental.Pré requis indispensable pour ceci : disposer d’un système de management de la qualité (SMQ) basé sur les normes ISO 9001,  ISO 17020 (« inspection ») et le GVP (General Verification Protocol).

L’ensemble des activités de RESCOLL (études, formation et caractérisation) est déjà certifié ISO 9001 depuis quelques années et l’initiative d’intégrer une activité d’inspection a mené à travailler sur l’obtention de l’accréditation ISO 17020 (exigences pour le fonctionnement des différents types d’organismes procédant à l’inspection). L’audit d’accréditation aura lieu fin mars.

Mais avant cet audit, l’ensemble du personnel concerné par la vérification ETV  bénéficie d’une formation adaptée sur celle-ci. C’est maintenant chose faite avec les 2 journées de formation que l’AFNOR Compétences a réalisé mi-février chez RESCOLL.

Le service Qualité et l’ensemble des participants  ont ainsi pu évaluer le travail restant à réaliser pour atteindre l’objectif.

Nouvel ouvrage : « Guayule et autres plantes à caoutchouc »

GuayuleNaturel ou synthétique, le caoutchouc est une matière première stratégique pour l’industrie. Actuellement, environ 60 % de la production mondiale est dérivée du pétrole, les 40 % restants étant issus des plantations d’Hevea brasiliensis, situées pour l’essentiel en Asie. Pourtant, pendant longtemps, la seule source de caoutchouc dans le monde a été l’hévéa. En provoquant une pénurie de ce matériau, les deux guerres mondiales du xxe siècle ont poussé les pays impliqués dans ces conflits, les Etats-Unis notamment, à expérimenter des plantes à latex autres que l’hévéa.

Ce livre retrace un pan de l’histoire économique, scientifique et politique de ces plantes depuis la fin du xixe siècle jusqu’à nos jours, dévoilant la complexité des rapports entre plantes et pouvoir, entre intérêt public et privé. Cette passionnante saga met aussi en lumière l’action des différents lobbies : politiciens défendant la cause des agriculteurs – et à travers eux leur réélection ! – et industriels du pétrole protégeant leurs profits, parfois au mépris de l’intérêt de leur pays en guerre…

À l’heure où les plantations d’hévéa sont menacées par un champignon, Microcyclus ulei, qui pourrait les détruire, et alors qu’il est désormais admis que les ressources en pétrole sont limitées, l’intérêt se porte à nouveau sur les plantes à caoutchouc autres que l’hévéa. L’Union européenne finance ainsi un projet de recherche sur le guayule et le pissenlit russe en Méditerranée, dont les résultats prometteurs laissent désormais espérer la naissance d’une nouvelle industrie fondée sur ces plantes.

Pour plus d’infos : Guayule et autres plantes a coutchouc

Nouveaux bouchons ecoconçus pour vins tranquilles

extraccion-corcho[1]La consommation annuelle de bouchons pour vins tranquilles dépasse les 18 milliards d’unités, dont 69% correspond à des bouchons en liège, 20% à des bouchons synthétiques ou en plastique et le reste à des bouchons à vis.

Les bouchons synthétiques sont en train d’augmenter leur part de marché au détriment des bouchons en liège. On estime une augmentation de  50% du marché dans les dix ans à venir. Cette tendance est liée au prix plus faible des bouchons synthétiques, à l’absence de problèmes liés au TCA ou goût de bouchon (pollution provoquée par l’interaction du vin avec un champignon du liège qui lui confère l’odeur à moisissure), ainsi qu’à un changement de perception de la part des consommateurs. Cependant, les bouchons synthétiques proviennent à 100% du pétrole.

A ce jour, il existe un grand intérêt de la part des institutions publiques ainsi que du public en général par les aspects environnementaux, parmi lesquels on trouve le développement de matériaux plus écologiques. Dans ce contexte, l’entreprise Plasticos Urteta S.L. conjointement avec TECNALIA Espagne et RESCOLL, Societé de Recherche, en France ont développé, dans le cadre du projet de R&D PLACOTOP financé par l’initiative CIP Ecoconception de l’Union Européenne, un nouveau bouchon synthétique plus écologique par substitution partielle du plastique dérivé du pétrole par un matériau naturel et renouvelable, le liège. Le nouveau bouchon, écoconçu, combine les avantages des matières premières d’origine avec une réduction de la consommation d’énergie nécessaire au procédé de transformation des matériaux composite.

Le bouchon éco-conçu contient 50% environ de matériau naturel, ce qui lui confère de meilleures performances par rapport à d’autres bouchons synthétiques traditionnels. De plus, le prix de ce type de bouchons est réduit de 8 à 10% par rapport à d’autres bouchons synthétiques commercialisés par l’entreprise fabricante.

Les nouveaux bouchons écoconçus évitent les problèmes associés au TCA et présentent une perméabilité à l’oxygène supérieure à celle de la plupart des bouchons synthétiques et similaire ou légèrement inférieure de celle du liège naturel, ainsi qu’une faible variabilité, ce qui permet une micro-oxygénation adéquate en bouteille pendant l’évolution des vins tranquilles.

Selon une étude de l’International Wine Challenge 2008, 6% environ des vins sont défectueux, dont 30% environ est dû à la pollution produite par le liège (TCA), 30% à la réduction et 20% à l’oxydation. La réduction est générée en raison de l’existence d’un nombre très faible d’oxygène au cours de la production de vin et de son vieillissement, donnant lieu à l’accroissement de la présence de composant soufrés indésirables. L’oxydation se produit quand il y a beaucoup d’oxygène présent dans le vin, ce qui contribue au développement des odeurs faibles ou étranges et à la décoloration. L’un des problèmes associé aux bouchons synthétiques, ainsi qu’aux bouchons à vis, est leur faible coefficient de transfert d’oxygène, ce qui permet une entrée minimale d’oxygène et facilite les processus de réduction. Toutefois, les bouchons éco-conçus permettent le transfert d’une quantité limitée d’oxygène dans la bouteille, ce qui favorise la maturation des vins rouges sans impliquer de risque organoleptique pour les vins blancs qui nécessitent un transfert d’oxygène plus faible.