Nouveaux bouchons ecoconçus pour vins tranquilles

extraccion-corcho[1]La consommation annuelle de bouchons pour vins tranquilles dépasse les 18 milliards d’unités, dont 69% correspond à des bouchons en liège, 20% à des bouchons synthétiques ou en plastique et le reste à des bouchons à vis.

Les bouchons synthétiques sont en train d’augmenter leur part de marché au détriment des bouchons en liège. On estime une augmentation de  50% du marché dans les dix ans à venir. Cette tendance est liée au prix plus faible des bouchons synthétiques, à l’absence de problèmes liés au TCA ou goût de bouchon (pollution provoquée par l’interaction du vin avec un champignon du liège qui lui confère l’odeur à moisissure), ainsi qu’à un changement de perception de la part des consommateurs. Cependant, les bouchons synthétiques proviennent à 100% du pétrole.

A ce jour, il existe un grand intérêt de la part des institutions publiques ainsi que du public en général par les aspects environnementaux, parmi lesquels on trouve le développement de matériaux plus écologiques. Dans ce contexte, l’entreprise Plasticos Urteta S.L. conjointement avec TECNALIA Espagne et RESCOLL, Societé de Recherche, en France ont développé, dans le cadre du projet de R&D PLACOTOP financé par l’initiative CIP Ecoconception de l’Union Européenne, un nouveau bouchon synthétique plus écologique par substitution partielle du plastique dérivé du pétrole par un matériau naturel et renouvelable, le liège. Le nouveau bouchon, écoconçu, combine les avantages des matières premières d’origine avec une réduction de la consommation d’énergie nécessaire au procédé de transformation des matériaux composite.

Le bouchon éco-conçu contient 50% environ de matériau naturel, ce qui lui confère de meilleures performances par rapport à d’autres bouchons synthétiques traditionnels. De plus, le prix de ce type de bouchons est réduit de 8 à 10% par rapport à d’autres bouchons synthétiques commercialisés par l’entreprise fabricante.

Les nouveaux bouchons écoconçus évitent les problèmes associés au TCA et présentent une perméabilité à l’oxygène supérieure à celle de la plupart des bouchons synthétiques et similaire ou légèrement inférieure de celle du liège naturel, ainsi qu’une faible variabilité, ce qui permet une micro-oxygénation adéquate en bouteille pendant l’évolution des vins tranquilles.

Selon une étude de l’International Wine Challenge 2008, 6% environ des vins sont défectueux, dont 30% environ est dû à la pollution produite par le liège (TCA), 30% à la réduction et 20% à l’oxydation. La réduction est générée en raison de l’existence d’un nombre très faible d’oxygène au cours de la production de vin et de son vieillissement, donnant lieu à l’accroissement de la présence de composant soufrés indésirables. L’oxydation se produit quand il y a beaucoup d’oxygène présent dans le vin, ce qui contribue au développement des odeurs faibles ou étranges et à la décoloration. L’un des problèmes associé aux bouchons synthétiques, ainsi qu’aux bouchons à vis, est leur faible coefficient de transfert d’oxygène, ce qui permet une entrée minimale d’oxygène et facilite les processus de réduction. Toutefois, les bouchons éco-conçus permettent le transfert d’une quantité limitée d’oxygène dans la bouteille, ce qui favorise la maturation des vins rouges sans impliquer de risque organoleptique pour les vins blancs qui nécessitent un transfert d’oxygène plus faible.

La lignine : futur réservoir de matières premières pour la chimie ?

BoisNovozymesSelon le cabinet britannique Frost & Sullivan, la lignine pourrait devenir la principale source de composés aromatiques renouvelables de l’industrie chimique dans l’avenir. Les premières opportunités pourraient voir le jour dès 2015 avec la substitution directe du phénol dans la plupart de ses applications industrielles : les résines phénoliques, les agents tensioactifs, les résines époxy, les adhésifs ou les polyesters. Soit un marché évalué à plus de 130 milliards de dollars par le cabinet.

Pionnier dans le domaine, le projet NEOLIGNOCOL, porté par RESCOLL à la demande de l’UIPP (syndicat patronal français de l’industrie du panneau), vise la mise au point de liants pouvant substituer totalement ou partiellement les 5 MT de résines formophénoliques aujourd’hui utilisés annuellement pour la fabrication de panneaux. Continuer la lecture de « La lignine : futur réservoir de matières premières pour la chimie ? »

Le projet SUST-FOREST rassemble plus d’une centaine de personnes autour de la relance du gemmage en Aquitaine et le sud ouest européen

Dans le cadre du projet européen SUST-FOREST, RESCOLL et  l‘ADERA ont organisé le 30 Octobre 2012 un colloque international sur la faisabilité technique et économique de la relance de l’activité de gemmage en Aquitaine et le sud ouest européen.

Suivant l’exemple des voisins espagnols et portugais où le gemmage a été relancé depuis quelques années, l’Aquitaine se pose la question de l’opportunité de la relance de cette activité qui a fait vivre jusqu’à fin des années 70 des centaines de familles dans les Landes.

Des experts, spécialistes et expérimentateurs du gemmage des trois pays, plus une dizaine de participants internationaux (Brésil, USA, Suisse, UK, Belgique, Pays Bas,…), ont mis en commun leurs expériences et savoir-faire dans le domaine afin d’en dégager un argumentaire commun.

Les assistants ont insisté sur l’indispensable intérêt de la création d’un Conseil Sectoriel de la Résine qui aurait pour rôle la défense des intérêts de l’ensemble des parties prenantes (propriétés forestiers, gemmeurs, industriels, utilisateurs, institutionnels,…) vis-à-vis des instances européennes en charge du secteur.

Pour plus d’infos, vous pouvez télécharger l’article d’AQUI ! : Aqui ! Gemmage 31 10 2012

Pour télécharger les présentations de la journée : 0 Participants    1 Intro Jose Alcorta      2 Jose Alcorta   3 Tamas Szedlak    4 Alejandro Cunnhingham   5 Philippe Sainte Cluque     6 Antonio Romero   7 Marilys Blanchy  8 Nicolas Langlet   9 Luc Leneveu     11 Felix Pinillos

Presentation of the issue of formaldehyde in resins for wood-based panels

Wood-based panels are versatile products with excellent environmental credentials. In recent years, the pressure to develop environmentally friendly technologies and products and to generate sustainable energy has increased, creating new demands for the valuable resource, wood. The European Wood-based Panels Symposium addresses these and many other urgent issues that are important to the industry.

The Symposium traditionally brings together suppliers, manufacturers, researchers and educators to provide a forum where experience and knowledge can be exchanged. The scientific program reflects the current state of knowledge in materials technologies, standards and product use.

Work RESCOLL and UIPP around the issue of formaldehyde in the resins was presented by Dominique Coutrot.

You can download this presentation: symposium hanovre

ATELIER INTERNATIONAL DE DIAGNOSTIC DE L’AUTRE INDUSTRIE DES RESINEUX : Vers la relance du gemmage dans le sud-ouest européen ?

Organisé dans le cadre du projet européen SUST-FOREST (www.sust-forest.eu), l’objectif final de cet atelier international est d’évaluer l’intérêt de l’extraction de la résine en tant qu’activité forestière rentable contribuant à l'emploi rural et la conservation des forêts de pins du sud-ouest européen.

Pour ce faire, il est important d’évaluer la demande industrielle pour cette matière première au bilan environnemental imbattable car régionale, naturelle et renouvelable.

Dans un contexte économique difficile, cette industrie, déjà présente régionalement en Aquitaine mais aussi en Espagne et Portugal, demande à pouvoir bénéficier de l’approvisionnement stable d’une matière première, de préférence locale. Cependant, il est indispensable de bien connaître ses besoins et ses projets afin de concilier l’offre et la demande et pouvoir proposer des mesures qui puissent bénéficier à l’ensemble du secteur.

Une large présence des industries de première transformation de la gemme et de la deuxième transformation de la colophane et térébenthine situées dans l’espace géographique du sud-ouest européen, des représentants des associations les plus représentatives de la plupart des produits finaux utilisant ces matières premières, ainsi que des institutionnels régionaux, nationaux et européens, devra permettre d’avancer dans la connaissance commune de l’ensemble de la chaîne de valeur et ainsi définir les bases nous permettant de développer ce secteur industriel.

Pour plus d’infos : sust-forest@rescoll.fr

Pour télécharger le programme : Programme Gemmage 30 Octobre 2012

Les filières industrielles stratégiques de l’économie verte

Au plan mondial, la crise économique et financière a servi de révélateur général, pratiquement tous les plans de relance de fin 2008 concentrant les investissements sur les mêmes filières :

– les filières qui permettent de lutter contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre par une moindre consommation d’énergie ou par le développement de sources d’énergie décarbonées,

– mais aussi des filières qui ont pour conséquence, plus globalement, de réduire la consommation de ressources naturelles, notamment à travers le recyclage des déchets ou le retraitement de l’eau. Cette seconde catégorie de préoccupations répond moins à des considérations environnementales qu’à un souci d’anticiper les conséquences de la reprise de la croissance, en particulier dans les pays émergents, et ses conséquences en termes de pression sur la demande de matières premières dont on a pu mesurer les effets sur les prix et sur l’économie en 2007. Mais ces filières auront aussi des conséquences favorables sur l’environnement puisqu’elles conduisent à limiter l’impact environnemental de notre consommation et de nos modes de production.

Aujourd’hui, en France comme dans l’ensemble des pays de l’OCDE ou au sein de l’Union Européenne, cette évolution est perçue comme un enjeu essentiel. Ainsi, les filières de la croissance verte sont les conditions d’une nouvelle «économie verte», qui ne se limite pas à quelques filières et qui doit nous permettre d’adapter nos modes de vie pour que près de 10 milliards d’hommes puissent partager la même planète en 2050 dans des conditions acceptables pour tous, tant en termes de climat que de conditions de vie.

Pour plus d’infos, téléchargez le rapport du MEEDDM : DGALN_rapport_filieres_industrielles_strategiques_economie_verte_mars_2010

Rapport (très) critique de la Cour des Comptes sur les biocarburants

La filière des biocarburants, ou plutôt les filières car elles sont deux -le diester additionné au diesel et le bioéthanol ajouté à l’essence -, en prend pour son grade dans le rapport d’évaluation que la Cour des comptes vient de rendre public. Passé au crible de la haute juridiction, le plan de soutien aux biocarburants lancé sur la période 2005-2010 n’en a pas moins atteint son premier objectif. La France dispose aujourd’hui d’un « appareil agro-industriel de taille européenne qui permet de produire 1,91 million de m3 de biodiesel et 1,25 million de m3 de bioéthanol », notent les juges financiers. Les investissements pour y parvenir ont été massifs. Les 1,5 milliard d’euros consacrés à la construction des deux filières n’en restent pas moins très inférieurs aux 2,65 milliards d’euros de «dépense fiscale cumulée» opérée en leur faveur. Un pactole alimenté exclusivement par la « réduction significative » de la taxe intérieure sur la consommation (TIC) dont bénéficient pour six ans les détenteurs de licences de production. Pour la Cour des comptes, l’écart entre ce que les producteurs de biocarburants ont reçu et ce qu’ils ont investi est dû au caractère surdimensionné des installations bénéficiaires de ces agréments. « Il est de moins en moins nécessaire de faire perdurer » cette réduction de TIC, estiment les juges. Et de pointer la « rente de situation » et l’ « effet d’aubaine », chiffré à 500 millions d’euros, retiré par Sofiprotéol, principal producteur national de biodiesel. Depuis 2010, et la fin de la situation quasi monopolistique, l’argument ne tient plus autant. En revanche, ce dispositif reste très défavorable aux automobilistes. Les 2,65 milliards de baisse de TIC constatés entre 2005 et 2010 ont été «essentiellement supportés par les consommateurs», observe le rapport. Des consommateurs que le moindre rendement énergétique des biocarburants contraint, en outre, à passer plus souvent à la pompe. Pour le plus grand bonheur de l’Etat dont les recettes « ont mécaniquement augmenté de 1 milliard d’euros pour le bioéthanol et de 0,5 milliard pour le diesel ». Deux chiffres auxquels le rapport de la cour ajoute quelque 330 millions d’euros reçus au titre de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes). Une taxe qui pèse lourd pour les distributeurs qui ne réalisent pas les objectifs nationaux d’incorporation de diester ou de bioéthanol dans les carburants. Là encore, les consommateurs en font les frais. Une situation qualifiée d’ « anormale » par les magistrats qui insistent sur le caractère irréaliste de ces objectifs et en préconisent le « réajustement ». Au total, le surcoût pour les consommateurs s’élève à près de 3 milliards d’euros, sans compter le prix plus élevé des biocarburants à la pompe. La facture pour l’Etat, elle, « n’aura pas dépassé 820 millions d’euros sur 2005-2010 ». Et le dispositif lui rapportera à l’avenir, estime la Cour des comptes en tirant d’autres leçons, plus positives, de ce Plan Biocarburant. Au plan agricole, l’objectif de mettre fin à la jachère et la filière diester a été « salutaire pour la betterave », en offrant un nouveau débouché à cette culture. L’impact sur les filières d’élevage à travers les coproduits, comme les tourteaux de colza, est jugé « important ». Le bilan énergétique de ce programme est considéré comme « positif », mais moins favorable que prévu, compte tenu de l’impossibilité d’augmenter rapidement les taux d’incorporation des biocarburants. Au plan environnemental, les décisions prises il y a sept ans, se discutent de plus en plus. « En l’absence de certitudes sur la question de la concurrence entre cultures destinées aux biocarburants et à l’alimentation humaine ou animale », les auteurs du rapport recommandent par précaution, « l’arrêt des subventions soutenant la production de biocarburants ».

Pour lire le rapport : Rapport_public_thematique_biocarburants

Kick off meeting du éco-projet NEOLIGNOCOL

En présence de l’ensemble des partenaires du projet, s’est tenu, chez RESCOLL, ce 10 Janvier 2012 la réunion de démarrage du projet NEOLIGNOCOL qui vise la mise au point d’une résine innovante pour la fabrication de panneaux (panneaux de particules, MDF, OSB et contreplaqué). L’innovation de cette résine provient du fait qu’elle ne contient pas de formaldéhyde, respectant ainsi la réglementation et l’environnement. Il s’agit d’une volonté forte de la profession.
Le consortium du projet, cofinancé par la DGCIS dans le cadre de l’Appel à Projets « Éco-industries 2011 », est composé d’industriels, laboratoires universitaires et centres techniques.
A la demande du syndicat professionnel de l’industrie du panneau (Union des Industries du Panneau de Process : UIPP), RESCOLL a constitué un consortium en intégrant dans le projet le Laboratoire de Chimie des Polymères Organiques (LCPO), le Centre Technique Industriel FCBA et les industriels du secteur ROLPIN et KRONOFRANCE. De ce fait, l’ensemble des fonctions nécessaires au bon déroulement du projet sont couvertes par des structures aux compétences nationalement reconnues permettant de couvrir tant la recherche amont que de garantir la réalisation des essais industriels des produits développés dans le cadre des études.

Greenpeace affirme que la biomasse forestière pollue plus que le charbon

La combustion du bois de forêt pour produire de l’énergie est en fait plus polluante et dangereuse pour l’environnement que l’utilisation de l’essence ou du charbon, affirme mercredi Greenpeace Canada dans un rapport basé sur de nombreux travaux de recherche.
Plusieurs provinces canadiennes ont ouvert les forêts publiques à l’extraction à grande échelle de matière végétale (arbres, arbuste, souches, racines et feuillages) pour produire de l’énergie à partir de leur combustion dans des centrales électriques.
L’association écologiste qualifie cette politique de « biomascarade » et fait remarquer qu’il n’y a eu aucun débat public sur la question ni mise en place de règles environnementales adéquates.
Contrairement à ce que prétendent les autorités et les compagnies intéressées, Greenpeace affirme que la combustion ces arbres n’est pas « carboneutre », autrement dit qu’elle ne présente pas de bilan neutre des émissions de dioxyde de carbone et plus généralement de gaz à effet de serre.
En fait, les centrales électriques nord-américaines fonctionnant à la biomasse « émettent jusqu’à 150% de plus de CO2, 400% de plus de monoxyde de carbone irritant pour les poumons, et 200% de plus de particules fines qui causent l’asthme », affirme Nicolas Mainville, responsable de la campagne « Forêt » de Greenpeace dans son rapport.
Par ailleurs, les émissions de CO2 provenant de la bioénergie forestière ne sont pas comptabilisées parce que les autorités les considèrent à tort comme carboneutres. En réalité, toujours selon Greenpeace Canada, il s’agit d’environ 40 mégatonnes par an, ce qui dépasse celles du parc automobile canadien en 2009.
Le rapport dénonce aussi la croissance des exportations de granules de bois vers l’Europe – 1,2 million de tonne en 2010 – qui a augmenté de 700% en moins de huit ans.
Greenpeace demande un moratoire sur les nouveaux projets bioénergétiques et la révision des projets existants, l’interdiction de la récolte d’arbres entiers et l’abandon du principe de « carboneutralité » concernant la biomasse, qui ne serait qu’un trompe-l’oeil.
Source AFP

EAGLE project : Guayule, a multipurpose crop as the solution to the shortage of natural rubber in Europe

The study “Economic Potential of Sustainable Resources – Bioproducts from Non-food Crops (EPOBIO)” supported by the European Commission has identified several strong reasons to develop an alternative supply of natural rubber (NR) for Europe with Guayule (Parthenium argentatum).
The EPOBIO report has concluded that the shrub Guayule has the greatest potential as an alternative source of rubber, and there is a need to develop improved extraction and processing technologies and take forward crop improvement.
Guayule will not only produce rubber, but also bioproducts of agro-resources according to bioraffineries concept, green chemistry and bioenergy.
Sustainable economic growth requires safe resources of raw materials. Today, most frequently used industrial raw material petroleum is neither sustainable, because limited, nor environmentally friendly. While the energy sector can be based on various alternative raw materials, the economy of products and polymers is fundamentally depending on plant biomass. Industrial utilization of raw materials from agriculture, forestry and green landscape care for the energetic, biotechnological and chemical industry is still at its beginnings. The EAGLES project is an example of the development of a bioraffinerie process which represents the key for the access to an integrated, economically feasible production of chemicals, materials, goods, and fuels of the future.

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