Impact de REACH sur l’industrie de la mécanique

Le règlement européen REACH qui vise à enregistrer, évaluer et autoriser l’utilisation des substances chimiques est au cœur des préoccupations de nombreux industriels depuis sa mise en place. Le CETIM a réuni l’ensemble des filières de l’industrie de la mécanique lors d’une journée à thème sur ce règlement REACH afin d’évoquer des sujets d’actualité tels que la démarche d’autorisation des substances, la substitution des substances interdites ainsi que l’impact de sa mise en place dans différents secteurs industriels tels que les traitements de surface, les polymères ou encore les procédés de mise en œuvre.

RESCOLL a été sollicité afin de réaliser une étude bibliographique sur l’impact du règlement REACH dans les adhésifs en collaboration avec le CETIM dont la restitution a été présentée  lors d’une conférence sur la thématique des matériaux polymères. Cette bibliographie avait pour objectif d’identifier les familles d’adhésifs impactées par le règlement REACH. Ont notamment été évoquées les adhésifs époxydes à cause de la toxicité des précurseurs du prépolymère DGEBA ainsi que la substitution des isocyanates pour les adhésifs polyuréthanes. Des pistes de réflexion ont été proposées notamment sur ces 2 sujets pour rechercher des solutions de substitution pour l’industrie des adhésifs.

SMILE : un traitement de surface respectueux de l’environnement

Quand AIRBUS et DASSAULT se mettent autour d’une table pour soumettre le cahier des charges d’un projet de recherche industrielle, ils mettent  d’habitude la barre très haut. SMILE n’a pas dérogé à la règle : quitte à faire mieux que BOEING, autant faire 3 fois mieux!!

Le traitement des alliages d’aluminium en aéronautique permettant de combattre la corrosion des tôles nécessite l’utilisation de bais chimiques contenant notamment du chrome. A terme, l’utilisation de ces bains sera très contrainte, voire interdite.

BOEING a mis au point un traitement de surfaces à base de sol-gel pour essayer de répondre à cette problématique environnementale.

AIRBUS et DASSAULT ont fait de cette contrainte une chance en ajoutant à la contrainte environnementale des contraintes économiques et techniques. Ainsi le consortium du projet SMILE (voir photo), coordonné par RESCOLL et labélisé par le Pôle Aerospace Valley, se devait de mettre au point un traitement de surface qui, en une seule couche, remplacerait les 3 couches aujourd’hui utilisées pour protéger les tôles d’aluminium contre la corrosion. Le gain de poids ainsi obtenu permettrait une baisse non négligeable de la consommation de carburant ou l’embarquement de plusieurs passagers supplémentaires pendant l’ensemble de la durée de vie d’un avion.

De plus, ce traitement devrait pouvoir être mis en œuvre par pulvérisation, contrairement au trempage actuellement utilisé qui limite la taille des pièces pouvant être traitées. Ainsi le traitement peut être réalisé, non seulement sur des pièces unitaires mais aussi sur des grands assemblages. A la fin, comme vous pouvez le voir sur la photo, le SMILE était de rigueur : le consortium du projet a répondu à 100% au cahier des charges et présenté, au bout de 4 ans de travail, un traitement permettant d’atteindre les résultats obtenus.

Encore une belle réussite.

Pour plus d’infos : florent.deliane@rescoll.fr

Retour sur le BPA (Bisphénol A)

Si les biberons contenant du bisphénol A sont interdits en France depuis 2010, ce composant chimique n’a pas disparu ailleurs. En particulier dans les matériaux au contact des aliments. L’Assemblée a voté le 12 octobre une proposition de loi PS de Gérard Bapt soutenue par le gouvernement interdisant le bisphénol A dans les contenants alimentaires à compter de 2014. Et dès 2013 pour les contenants alimentaires de produits destinés aux enfants de moins de 3 ans. Une date anticipée voulue par le ministre de la Santé, Xavier Bertrand. Ce texte, accepté à l’unanimité en commission, intervient après un récent rapport de l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) jugeant nécessaire de remplacer « sans tarder » le bisphénol A, utilisé pour fabriquer de très nombreux plastiques.
L’interdiction concerne la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché de tout conditionnement alimentaire contenant du bisphénol A. Quant au délai d’entrée en vigueur, il vise à permettre « aux industriels de finir de mettre au point des substituts au bisphénol A et aux scientifiques de démontrer leur innocuité, comme le recommande le rapport de l’Anses paru mardi », avait souligné en septembre la rapporteure de la proposition. Jugeant « heureux que l’intérêt général l'emporte », Gérard Bapt a estimé que « cela tranch(ait) singulièrement avec la position du gouvernement ces dernières années » et « singulièrement de Roselyne Bachelot ». « Cette mesure devrait réduire significativement l’exposition quotidienne à ce perturbateur endocrinien et contribuer à diminuer l’intoxication du foetus via la contamination maternelle », indique aussi le Réseau environnement Santé dans un communiqué. Vendredi 28, Le Monde, dans son édition datée du 29, publie un article en exhumant les résultats des premiers travaux montrant la dangerosité du BPA.

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Alternatives végétales potentielles pour le Bisphénol A (BPA)

Le bisphénol A (BPA) est un composé chimique issu de la réaction entre deux équivalents de phénol et un équivalent d’acétone, dont la toxicité sur le corps humain est en débat.
Le bisphénol A est utilisé à l’heure actuelle comme monomère pour la fabrication industrielle par polymérisation de plastiques de type polycarbonate et de résines époxy.
Il est également utilisé comme antioxydant dans les plastifiants et le PVC, et comme inhibiteur de polymérisation dans le PVC.
Les polycarbonates sont très largement utilisés dans des produits de consommation courants depuis les lunettes de soleil et les CD jusqu’aux récipients pour l’eau et la nourriture.
Le bisphénol A est suspecté d’être un perturbateur endocrinien œstrogéno-mimétique capable de se lier au récepteur α des œstrogènes. Cependant , il a été démontré que son action serait environ 1 000 fois inférieure à celle de l’œstradiol, mais il est très présent dans notre environnement (environ trois millions de tonnes de BPA sont produites chaque année dans le monde) et dans le corps humain.
Compte tenu de cette problématique, et malgré son intérêt industriel, des recherches sont actuellement en cours pour essayer de la remplacer.
Veuillez trouver en PJ une synthèse sur les remplaçants végétaux potentiels pour ce produit : VEGEREACH_No5_BPA_diffusable

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Laurent WAUQUIEZ et Eric BESSON annoncent les résultats de l’appel à projets éco-industries 2011

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Laurent WAUQUIEZ, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Eric BESSON, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, annoncent la sélection de 23 projets de recherche et développement (R&D) portant sur les écotechnologies, notamment dans le domaine de la prévention, de la mesure et de la lutte contre les pollutions locales (air, eau, sols, déchets…) qui bénéficieront d’aides des pouvoirs
publics.
Afin d’inciter les entreprises des éco-industries à innover dans les écotechnologies, domaine à fort potentiel de croissance industrielle, un appel à projets a été lancé par le Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et OSEO. Il vise à soutenir des projets à fort potentiel économique et environnemental, avec des perspectives de mise sur le marché relativement proches (deux à cinq ans). Cet appel à projets est coordonné avec celui du programme ECOTECH de l’Agence nationale de la recherche (ANR), lancé concomitamment, qui cible les mêmes thématiques mais pour des projets de recherche plus en amont.
L’effort total d’investissement pour ces appel à projets s’élève à 42,4 millions d’euros, l’aide attribuée par le Ministère chargé de l’Industrie s’élève à 7,9 millions d’euros, celle attribuée par l’ADEME à 3,7 millions d’euros et celle attribuée par l’ANR à 11 millions d’euros.
Au total, 91 projets auront été retenus à l’occasion des trois appels à projets éco-industries 2009, 2010 et 2011, soit un investissement total en R&D de 150 millions d’euros.
Parmi ceux-ci, RESCOLL s’est vu financer 2 projets de R&D : en 2009 le projet ECOWINDAR qui vise le recyclage dans le domaine automobile et cette année le projet NEOLIGNOCOL qui a pour objectif la mise au point d’un éco-liant pour la fabrication de panneaux de bois.

Pour télécharger la liste des projets financés : resultats-aap-eco-ind2011

Journée « Substitution de produits chimiques » à Lyon

L’Union des Industries chimiques Rhône-Alpes et le pôle de compétitivité Chimie-Environnement Axelera organisent une journée sur le thème :
« Substitution de produits chimiques les plus préoccupants : enjeux pour la chimie et ses secteurs aval, de la prise en compte de la démarche au développement d’alternatives »
La substitution des substances chimiques les plus préoccupantes est devenue l’un des enjeux majeurs de la prévention des risques chimiques. Elle est un des moteurs des évolutions technologiques permettant d’apporter des solutions à la fois plus sures pour la protection de la santé et de l’environnement, et plus efficaces contribuant ainsi à renforcer la compétitivité des entreprises. Elle est également devenue un enjeu de société.

LE VENDREDI 10 JUIN 2011 DE 8H30 A 17H00
La Cité des Entreprises
Salle Marius Berliet
60, avenue Mermoz
69008 Lyon
Vous trouverez le programme provisoire et le bulletin d’inscription en pièces jointes : programme détaillé 10 juin 2011

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