L’éolien français passera-t-il à l’âge adulte ?

Vingt ans après l’installation de l’éolienne de Port-la-Nouvelle, la première en France, et quelques jours avant la publication du rapport Ollier sur l’éolien, le secteur éolien pouvait afficher un optimisme serein et du dynamisme, comme on avait pu le constater à la conférence européenne de l’énergie éolienne (EWEC). Les quelques revers enregistrés avec les annulations de certains projets pour cause « d’atteinte aux enjeux paysagers » (comme le projet lorrain de 32 MW d’Eiden) n’avaient pas eu raison du moral de la profession. La France a franchi le seuil des 3000 MW installés : on parle désormais de 7 GW pour 2011. L’optimisme était tel que l’association européenne Ewea avait révisé ses prévisions de croissance pour 2020 les situant à 230 GW installés (contre 180 GW), soit 14 % à 18 % de la demande électrique totale de l’UE. L’enjeu est clairement de conserver le leadership mondial (deux tiers du marché mondial des technologies éoliennes sont européennes) et les emplois associés. En France, le SER, syndicat des énergies renouvelables, a d’ailleurs rappelé que près de 150 entreprises de 20 activités différentes (en plus des 250 sociétés spécifiquement orientées sur l’éolien) tiraient profit du développement de la filière. En deux ans, près de cinq usines de fabrication de mâts et d’embases se sont créées en France. Et il faut aussi noter la reprise du site Ford à Blanquefort, rendue possible par la perspective de développement sur le marché éolien et des annonces comme celle d’EADS-Astrium, qui a confirmé le lancement d’une nouvelle activité de conception et fabrication de pales dans la région bordelaise. Le renforcement des capacités financières de Windtechnics (maintenance éolienne) avec l’entrée à son capital d’Hanalei Finance (qui prend 42 % du capital) est également le signe des bonnes perspectives de la filière, tout comme l’ouverture à Paris de nouveaux bureaux pour le leader mondial des éoliennes VESTAS qui a presque doublé son marché en France. L’enjeu des prochaines années sera aussi celui de l’éolien off-shore, qu’il est prévu de soutenir largement dans le cadre du plan de relance économique européen (565 M€ prévus). Jean-Louis Borloo a annoncé le lancement d’une large concertation sur ce sujet, devant aboutir, par façade maritime, à une identification des sites les plus propices à cette activité. Objectif : 5 000 MW à 6 000 MW à l’horizon 2020. Ce challenge offshore s’accompagnera d’innovations. Un consortium impliquant la DCNS et l’Ifremer développe ainsi un projet d’éolienne flottante dans le cadre du pôle de compétitivité Mer Bretagne (projet Winflo) devant permettre de résoudre le problème de la visibilité des éoliennes qui pourront être implantées en zone de mer plus profonde. Une jeune entreprise, Nenuphar, travaille également sur ce concept depuis deux ans et fabrique un premier prototype. Son originalité est son axe de rotation vertical pour faciliter la flottaison et augmenter sa disponibilité par une grande robustesse dans son fonctionnement. Nenuphar prévoit des coûts d’investissement et d’exploitation réduits de 30 % par rapport à l’offshore actuel.

Cependant, adopté le 30 mars, le rapport parlementaire sur l’éolien est très sévère sur le développement de la filière. Il crée une vive polémique chez les professionnels qui le jugent trop contraignants.  Dans ses grandes lignes, les propositions de la mission présidée par le sénateur Patrick Ollier prévoient que les régions devront à fin 2011, se doter de schémas territoriaux, délimitant les zones en dehors desquelles aucun projet éolien ne pourra naître. Par ailleurs, les sites devront avoir une taille minimale comprise entre 15 et 20 MW et disposer d’au moins 5 machines installées à plus de 500 mètres d’une habitation ou d’une entreprise. Enfin, ces projets seront soumis au régime administratif contraignant des installations classées et devront constituer des provisions pour démantèlement.

Du côté des professionnels déjà touchés pour certains par les effets de la crise, on critique vertement ce rapport jugé « discriminatoire » et contraire aux objectifs du paquet européen climat-énergie, qui doit porter la part des énergies renouvelables à 23% de notre consommation finale d’énergie.

Téléchargez le rapport Ollier : Rapport _OLLIER

Bref aperçu sur les agro composites

Aujourd’hui, de nombreux chercheurs s’attachent à trouver une alternative aux produits issus de la pétrochimie. L’objectif est de mettre au point des matériaux bio-sourcés permettant de créer des composites avec une meilleure empreinte écologique. D’ailleurs, la chimie du végétal est l’une des priorités de recherche et développement du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche. Les matériaux agro-composites ou bio-composites connaissent une croissance de l’ordre de 50% par an. S’ils sont pour l’instant minoritaires, ils ouvrent des perspectives à moyen et long terme très engageantes.
L’union des fibres et de la résine
Un matériau agro–composite représente la synergie réussie entre deux matériaux différents. Ce sont en général des fibres et une matrice en plastique ou en résine. Les fibres employées pour l’instant dans l’industrie sont très majoritairement synthétiques (verre, carbone…). Le but est de les remplacer principalement par des fibres naturelles aux très bonnes propriétés mécaniques comme le chanvre et le lin ou encore le bambou. Quant aux résines végétales, ce sont des substances naturelles secrétées par certains végétaux. Pour l’instant, les premières applications concernent des fibres naturelles alliées à des résines synthétiques, à base de polyester ou de polyuréthane. Cependant, des recherches sont à l’œuvre sur des résines dont une partie des composants sont issus des agro-ressources, comme des dérivés des pailles ou des rafles de maïs ou de tournesol. Mais l’un des freins au développement des agro-composites reste le prix : en effet, celui notamment de la fibre de verre reste largement concurrentiel.
Un nombre exponentiel d’applications
Les industriels se montrent de plus en plus intéressés par l’utilisation de fibres naturelles. Les éco composites représentent une solution d’avenir plus durable pour des secteurs comme l’automobile, l’aéronautique, l’ameublement, l’industrie du sport et du loisir…. Parmi les applications les plus récentes, citons les médaillons de portes des Citroën, un vélo, une raquette de tennis Décathlon, une collection de lingerie Rosy…
Les agro-composites prennent aussi place dans le bâtiment, pour des bétons allégés par exemple.

Téléchargez le dossier édité par “Le Lieu du Design” avec la collaboration de RESCOLL : lettre technologique_7

Quelques questions sur les agro-composites posées à RESCOLL

Quels sont les agro composites les plus prometteurs ?
Actuellement, il est plus facile de remplacer les fibres que les résines. En effet, l’obtention de résines totalement naturelles qu’on pourrait mélanger avec des fibres est encore soumise à caution. Donc, les matériaux les plus intéressants sont à base de fibres naturelles avec des résines synthétiques. Ce sont plutôt des semi agro-composites, un pas intermédiaire entre les produits 100% synthétiques d’aujourd’hui et les produits 100% naturels qui seront peut être utilisés demain.
Dans quels domaines sont utilisés les semi agro-composites ?
Dans l’automobile et le bâtiment, on trouve des fibres de lin avec des résines de type époxy ou phénolique. Par exemple, dans l’automobile, les panneaux et tablettes sont en matériaux composites. Les propriétés mécaniques des fibres naturelles sont très proches de celles des fibres synthétiques, et elles ont un avantage important : un poids plus faible. Or, dans les domaines automobile et aéronautique, on cherche constamment à diminuer le poids des composants pour baisser la consommation de carburant. Mais on n’en est qu’au tout début, puisqu’actuellement, 99% des composites utilisés sont à base de fibres et de résines synthétiques.
Et dans l’avenir ?
Cette part ne peut qu’augmenter, compte tenu d’une demande très forte de se tourner vers des produits naturels, et du fait que les fibres naturelles se travaillent de la même façon que les fibres synthétiques. De plus, toute l’industrie est engagée dans une démarche d’analyse de cycle de vie des produits. En choisissant un matériau renouvelable, on obtient souvent un bilan environnemental plus favorable. On peut imaginer aussi qu’en termes de prix, une fois que la filière industrielle sera constituée, le coût des agro-matériaux sera plus compétitif. Aujourd’hui, le ratio va du simple au double. Enfin, les fibres n’interviennent pas dans la notion de recyclabilité, qu’elles soient naturelles ou synthétiques. En effet, elles sont noyées dans la résine, qu’il faut solubiliser, fondre ou dépolymériser. Ce n’est qu’après que l’on peut éventuellement récupérer les fibres. De nombreuses études s’attaquent à ce problème, pour rendre le composite vraiment recyclable.
Une illustration étonnante : le projet HOBBIT porté par Rescoll
Le projet HOBBIT concerne le développement d’un nouveau concept d’implants hybrides résorbables, constitués d’une matrice polymère et de charges céramiques bioactives. Les céramiques sont notamment composées de bio-verre dont la composition est très proche de l’os humain. HOBBIT représente une application très pointue qui vise à concevoir des substituts osseux réalisés avec des agro-composites : ce sont des céramiques synthétiques alliées à une résine partiellement naturelle, car issue de l’amidon de maïs. Le but est de réussir la compatibilité de la résine avec le corps humain, afin qu’il vienne coloniser ce composite. Les implants se résorbent au fur et à mesure de la repousse de l’os. Ce projet, cofinancé par la DGCIS est labellisé par le pôle de compétitivité PLASTIPOLIS.

Interview de José Alcorta, ingénieur chez Rescoll, société de recherche dans le domaine des matériaux apparue dans le Lettre N° 7 du “Lieu du Design” que vous pouvez télécharger sur : lettre technologique_7

Rescoll est spécialisée dans la mise au point de nouveaux produits ou nouvelles applications à base de matériaux polymères dans des domaines tels que l’aéronautique, l’espace, la défense, la mécanique, les énergies renouvelables ou le biomédical.

RESCOLL intervient au Café d’échanges « REACH & ECO-CONCEPTION »

RESCOLL a participé au Café d’échanges « REACH et l’éco-conception » le  jeudi 25 mars 2010, à Paris.
Comment l’éco-conception peut apporter des solutions pour s’adapter à REACH et créer de véritables opportunités d’innovation ?

C’est autour de cette thématique qu’une cinquantaine d’industriels se sont réunis pour un petit déjeuner autour de REACH et de l’éco-conception. Accompagné de LVMH (Marie-Laure Hie) et AXIMUM (Xavier Bricout), RESCOLL (Stéphanie Arigoni) a apporté sont témoignage  sur les diverses expériences de développements techniques de produits éco-conçus acquises depuis plus de 10 ans,  ainsi que sur ses activités d’Analyse de Cycle de Vie (ACV).

En effet, la résolution de problématiques de substitution, les exigences du marché et les contraintes réglementaires font évoluer les produits. Cette évolution des produits constitue le cœur de métier de Rescoll. Les participants ont été sensibles à l’engagement de RESCOLL, et des collaborations sont d’ores et déjà en cours avec certains d’entre eux.

Pour + d’infos, contactez maxime.olive@rescoll.fr et consulter le document Action collective ECO CONCEPTION

Eco Windar, l’Analyse du Cycle de Vie par RESCOLL

Dans le cadre du Projet ECO WINDAR, sélectionné lors de l’Appel à Projets Eco-Innovation et cofinancé par le FUI, réunissant autour de la technologie de démontabilité commandée d’assemblages collés,  INDAR, plusieurs partenaires industriels (l’équipementier ACS, le déconstructeur RE-SOURCE Industries) et académique (laboratoire TREFLE, de Bordeaux), RESCOLL réalise l’Analyse de Cycle de Vie d’un module vitré intégrant la colle démontable. Différents scénarios de fin de vie seront évalués et l’ACV réalisée sur l’ensemble du cycle de vie permettra d’estimer les impact potentiels sur l’Environnement. Les résultats obtenus aideront à statuer sur l’intérêt environnemental des différentes solutions envisagées.

Cette ACV réalisée en conformité avec les normes de la série ISO 14040 n’est pas une première pour RESCOLL qui a déjà participé à l’élaboration d’une Analyse du même type en collaboration avec FIAT, SAINT-GOBAIN et PLASTIC OMNIUM dans le cadre du projet ECODISM (6ème PCRD). Cette ACV, appliquée aux vitrages d’un véhicule compact (type FIAT Grande Punto), mais également à des hayons hybrides (polypropylène-SMC) avait permis de valider l’intérêt économique de la technologie INDAR dans les mastics polyuréthane, mais également l’impact positif de son utilisation sur la récupération des matières en fin de vie (notamment pour les éléments thermoplastiques).

Pour plus d’informations, contacter maxime.olive@rescoll.fr

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PYRENEX et RESCOLL présents au Colloque Eco-Conception de St-Etienne

La 1ère édition du colloque éco-conception se tiendra le 7 avril prochain à la Cité du Design de Saint Etienne à l’occasion de la semaine nationale du développement durable. Les interventions, tables rondes et expositions du colloque s’articuleront cette année autour du thème « Faire de l’environnement un avantage concurrentiel ».
D’évidence aujourd’hui, le développement durable est entré de plain pied dans l’entreprise et la question de l’éco-conception doit trouver rapidement des réponses. La prise en compte de l’environnement dès la conception des produits et des services permet de diminuer considérablement leurs impacts environnementaux.
La réglementation en la matière avance à grands pas. La précéder c’est déjà pour l’entreprise jouer la carte de la différence mais aussi celle de l’innovation et du développement. En ce sens, le Pôle Eco-conception joue un rôle déterminant d’information et de sensibilisation sur l’éco-conception.les entreprises qui souhaitent développer des démarches concrètes d’écoconception.
Ce Pôle Eco-conception unique en France, devient un véritable centre-ressources visant organismes et entreprises à l’échelle nationale et internationale. 300 personnes représentant 200 entreprises, dont RESCOLL, sont attendues à l’occasion de ce colloque, sorte d’accélérateur de l’installation de l’écoconception dans les entreprises.
La société PYRENEX, laureaute du TADI 2007 (Trophée Aquitain du Design Industriel)  présentera la démarche qui lui a permis d’aboutir à ILLICO. ILLICO est un produit de luxe destiné au couchage d’appoint. Ce produit intègre des matériaux naturels (coton, lin, coco et latex naturels, duvet eldeven, bois), des matériaux à base de composants recyclés pour les zips et une technologie innovante, le collage, développée en collaboration avec RESCOLL. Il a été réalisé avec la styliste Félicie BAJARD.
Le colloque éco-conception du 7 avril 2010 à Saint-Etienne a pour objectif de promouvoir les actions du Pôle et de sensibiliser les entreprises à l’éco-conception, afin qu’elles fassent, d’une obligation juridique, un avantage concurrentiel fort.

Pour plus d’infos : maxime.olive@rescoll.fr

Etude sur la filière éolienne en France

SER, le lobby français des énergies renouvelables a réalisé une étude sur le potentiel industriel de l’éolien français. Présentés le 31 mars, ses résultats sont modestes, mais encourageants. Environ 150 entreprises, dont RESCOLL pour la réalisation de tests de caractérisation des pales suivant les préconisations de l’assureur Germanischer Lloyd, ont fait part de leur intérêt pour la fabrication de l’un des 11 grands composants d’éolienne. Parmi elles, on trouve une demi-douzaine de grands groupes, dont ASTRIUM-ST pour sa nouvelle usine de pales d’éolienne sur Bordeaux, une vingtaine d’entreprises qui se disent prêtes à se diversifier et deux ou trois PME qui produisent déjà des éléments susceptibles d’être utilisés dans des turbines.

A partir de ce gisement, le SER espère bâtir une véritable industrie éolienne tricolore. «A terme, on estime que le potentiel dans les renouvelables françaises pourrait atteindre 50.000 emplois», ajoute Jean-Louis Bal, le directeur des productions et énergies durables de l’Ademe. A condition que les entreprises aient une visibilité à long terme du marché. Sans cela, il ne sera pas possible de les inciter à se diversifier dans l’éolien.

Rappelons que RESCOLL est la seule entreprise française à être accrédité par l’EWF (Fédération Européenne de l’Assemblage) pour la réalisation de formations de techniciens et opérateurs dans l’assemblage par collage. Ces formations sont exigées par la Germanischer Lloyd à l’ensemble des fabricants de pâles d’éoliennes.

Pour télécharger l’étude : Etude sur la filière EOLIENNE

Pour plus d’infos : william.faure@rescoll.fr

Energie du futur : R&D sur les piles à combustible

L’objectif de l’intervention de RESCOLL dans le projet COMBIPOL-2, en partenariat avec le CEA Le Ripault, HELION et RAIGI, est de développer des liaisons collées démontables pour faciliter la maintenance et le recyclage des stacks des piles à combustible. Le développement de cette technologie innovante se basera sur le savoir-faire de RESCOLL, spécialiste de l’assemblage par collage et plus particulièrement du décollement sur commande avec le procédé breveté INDAR INSIDE®.

Cette innovation sera appliquée à deux cahiers des charges distincts : liaison interplaques et liaison plaque-membrane.

COMBIPOL-2 est un projet cofinancé par l’ADEME.

Pour plus d’infos : maxime.olive@rescoll.fr

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Eco-innovation dans l’industrie automobile

Le projet ECO-WINDAR, cofinancé par le FUI, réunit autour de la technologie INDAR de RESCOLL (www.rescoll.fr) plusieurs partenaires industriels (l’équipementier ACS, le déconstructeur RE-SOURCE Industries) et académiques (laboratoire TREFLE, de Bordeaux).

ECO-WINDAR a pour objectif  l’éco-conception d’un module vitré automobile pour répondre aux contraintes de tri en fin de vie et de maintenance des rebuts de production. Cette démarche s’inscrit dans le contexte actuel de protection de l’Environnement et de réduction des déchets enfouis comme stipulé dans la directive européenne 2000/53 qui entrera en vigueur d’ici quelques années.

Pour plus d’infos : maxime.olive@rescoll.fr