L’ECOBLANCHIMENT ou la lessive qui lave plus vert que vert

L’écoblanchiment, éco-blanchiment ou blanchiment écologique est un procédé de marketing utilisé par une organisation (entreprise, association, gouvernement, etc) dans le but de donner à l’opinion publique une image écologique responsable, alors que plus d’argent a été investi en publicité «verte» (la couleur verte symbolisant ici l’écologie) que pour de réelles actions en faveur de l’environnement.
Le terme vient de l’anglais « greenwashing » qui vient de la contraction des mots green, vert et whitewash, terme aussi utilisé pour désigner le blanchiment d’argent.

On définit l’écoblanchiment comme :
          1. Le comportement d’entreprises nocives du point de vue social ou environnemental qui tentent de préserver et étendre leurs marchés en se présentant comme des amis de l’environnement et des leaders dans le combat pour éradiquer la pauvreté�
          2. Blanchiment environnemental ou écoblanchiment�
          3. Hogwash (=foutaises).
L’acte de faire de l’écoblanchiment est l’acte de transmettre au public des informations qui sont, dans le fond et dans leur expression, une présentation erronée des faits et de la vérité, dans le but d’apparaître socialement et/ou environnementalement responsable aux yeux d’un public ciblé. C’est un système de communication vaste et complexe destiné à faire passer une « mauvaise » donnée ou information pour une « bonne »
L’écoblanchiment, c’est « s’habiller en vert écolo », ce qui n’a rien à voir avec la protection de l’environnement. Ce terme fait donc référence au double langage des organisations qui parlent de « développement durable » et de « protection de l’environnement » en l’inscrivant même dans leurs objectifs, alors qu’en vérité, leurs activités consistent à augmenter la charge que fait peser l’humanité sur la planète.


Dans le domaine économique
L’écoblanchiment se caractérise souvent par le changement de nom de la marque ou du produit, pour donner l’impression de « nature », par exemple en apposant l’image d’une forêt sur une bouteille de produits chimiques. En effet, de plus en plus de publicités utilisent abusivement l’argument écologique pour vanter comme « bons pour l’environnement » des activités et des produits en réalité polluants ou dont le bilan écologique est négatif. Ces publicités peuvent être abusives voire mensongères, ne pas respecter la législation, ni même les propres recommandations écologiques et de développement durable de l’autorité française ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité), ancien BVP (Bureau de vérification de la publicité), organisme interprofessionnel d’autodiscipline en la matière.
Ces publicités, qui ne font souvent que camoufler le peu d’efforts consentis par beaucoup d’entreprises au regard des enjeux écologiques actuels, montrent par ailleurs leur peu de volonté et d'empressement à adopter un comportement écologiquement responsable. En donnant une image « verte » à des entreprises, des services et des produits qui ne le sont pas, ce « blanchiment écologique » des activités industrielles et commerciales minimise et banalise la nécessité impérative de changer nos comportements de consommation.
En outre, ce « verdissement d’image » participe directement à la désinformation des consommateurs, contrecarre les efforts importants de sensibilisation faits en ce sens par les associations, par les pouvoirs publics (ADEME par exemple pour la France), et discrédite la démarche de progrès déjà amorcée par quelques entreprises courageuses
L’Observatoire Indépendant de la Publicité a été créé afin de montrer les carences de l’actuel système de régulation de la publicité en France par rapport à l’écoblanchiment, en se référant aux règles de déontologie qu’il a définies.
Dans le domaine politique
Le domaine politique n’échappe pas à l’écoblanchiment. Depuis le début des années 2000 se multiplient les officines délivrant des « écolabels » destinés notamment aux collectivités territoriales. Menant des études financées par les collectivités mêmes qu’elles sont chargées d’évaluer, ces entreprises utilisent des critères plus subjectifs que scientifiques sur les politiques menées en matière d’environnement. La terminologie employée mélange le jargon du « développement durable » (« biodiversité », « puits de carbone ») et celui de la communication politique (« gouvernance », « cohésion sociale »). Elle relève moins d’une méthodologie rigoureuse que de la communication politique, et peut donc être assimilée à de l’écoblanchiment.
Exemples d’écoblanchiment
• Le concept de « voiture verte » mis en avant par l’industrie automobile est dénoncé comme un cas d’écoblanchiment
• EDF au printemps 2009, dans sa campagne de communication en 2009 « Changer d’énergie ensemble », affirme agir pour promouvoir des alternatives propres aux combustibles fossiles, ainsi que des solutions au réchauffement climatique : économies d’énergie et efficacité énergétique, éolien, hydraulique, etc. La réalité : le budget consacré par EDF à la recherche sur les énergies renouvelables s’élevait en 2008 à 8,9 millions d’euros, soit 2,1 % seulement du budget total R&D et moins que la campagne de communication (10 millions d’euros)

                                                                                                                                                                                                                              Source : Wikipedia