Projet SOLCIS : Le salut de la filière photovoltaïque française passe par l’innovation

Créée en novembre 2008 et opérationnelle depuis juillet 2009, la société NEXCIS a pour vocation à développer un procédé low cost de production de cellules photovoltaïques en couches minces (CIGS : Cuivre, Indium, Gallium, Sélénium) via une technologie de rupture. Objectif : développer un process compétitif par rapport au silicium cristallin chinois autour d’une ambition industrielle française !

Innovation : Du procédé à l’encapsulation
Depuis quelques mois, Nexcis, dans le cadre du projet SOLCIS cofinancé par OSEO,  travaille sur la technologie des couches minces CIGS, celle qui doit permettre de passer un cap. Pour l’heure, la réalisation des couches minces en CIGS est essentiellement fondée sur un procédé classique qui consiste à co-évaporer, sous vide, du cuivre, du gallium et de l’indium en surpression de sélénium. Eh bien, Nexcis a pour ambition de réaliser ces opérations en limitant justement les étapes sous vide et en les réalisant sous pression atmosphérique avec à la clé des gains de temps et de coût. Les ingénieurs de Nexcis sont ainsi en train de mettre au point un système d’électro dépôt de cuivre, d’indium et de gallium recuit sous atmosphère de sélénium et de soufre.

De leur côté, les équipes de RESCOLL…..

De leur côté, les équipes de RESCOLL s’affairent au rayon des polymères afin de découvrir une encapsulation polymère transparente, souple et suffisamment résistante pour garantir une durée de vie de vingt ans. « Pour l’heure, un tel produit qui garantirait ce cahier des charges n’existe pas.» précise Olivier Kerrec, PDG de Nexcis. La première génération de capteurs bi-verre classique CIGS est d’ores et déjà sur le marché. Mais elle demeure onéreuse face au cristallin chinois. De par sa structure même (poids du verre), elle n’est également pas aisée à disséminer à grande échelle. Nexcis concentre donc ses efforts sur cette deuxième génération qui devrait voir sortir des produits légers et flexibles avec une réduction de poids par dix, à moins de quatre kilogrammes au m². L’enjeu est de taille.
Aujourd’hui Nexcis porte l’espoir français de création d’une filière photovoltaïque autour d’une stratégie de rupture technologique. L’ambition est de sortir le plus rapidement possible des modules avec des rendements autour de 10% dont le tarif devrait se situer en dessous de l’euro au Wc. D’aucuns évoquent 0,80 euro soit environ un dollar le Wc pour être vraiment compétitif par rapport au cristallin. Avec un point fort affiché : le procédé CIGS sous pression atmosphérique couplé à une encapsulation souple et légère.

 

Source : http://tecsol.blogs.com/